RICHARD III
Texte : Carmelo Bene
Mise en scène : Anne Théron
En collaboration avec : Colyne Morange et Akiko Hasegawa
Avec des étudiants issus de différentes filières de l'Université de Nantes, du Département Scénographie de l'Ecole Nationale d'Architecture et du DMA Régie spectacle du Lycée Guist'hau de Nantes.
Production : TU de Nantes, en partenariat avec la Cie Les Productions Merlin.
Festival universitaire de Nantes.
Le TU-Nantes a confié la direction artistique de son Atelier de création 2010 à Anne Théron qui a choisi de travailler sur Richard III de Carmelo Bene avec des membres de sa compagnie. Espace de formation et d’insertion professionnelle, l’Atelier de création Richard III, réunit par ailleurs 16 étudiants issus de différentes filières de l’Université de Nantes, du Département Scénographie de l’Ecole Nationale d’Architecture et du DMA Régie spectacle du Lycée Guist’hau de Nantes. Avec Anne Théron et son équipe, ils réaliseront un prototype, un objet qui sera présenté du 31 mars au 2 avril 2010, lors de la 16ème édition du FUN (Festival universitaire de Nantes).
Bertrand Salanon,
Directeur du TU-Nantes
"A peine la troisième et ultime représentation terminée, l’équipe et d’autres intermittents se sont affairés au démontage. Une heure plus tard, exit Richard, il restait un plateau nu auquel on avait rendu ses pendrillons.
Vertige. L’objet comme pur mirage. Il est là, il n’est plus là.
Il me reste le regret de ne pas avoir eu le temps de travailler le rôle de La Parleuse, d’avoir peaufiné l’adaptation en conséquence et d’avoir accompagné plus loin les acteurs.
Mais l’objet aura proposé la mise en scène du hors-champ. Il n’est pas une image aussi close soit-elle qui ne propose son hors-champ, disait Deleuze. Il n’est pas un hors-champ qui ne suggère son contrepoint, non pas le champ, qui resterait dans une approche spaciale, plutôt sa fabrication qui relève de la temporalité. Le temps de la création comme hors-champ de l’objet. Vous pouvez tout voir mais ne pourrez tout savoir. Idem pour nous, les fabricants. Car notre mémoire nous trahit et finalement nous ne nous souvenons jamais avec exactitude du chemin qui nous a conduits à la représentation. Comme quoi, la création dispose toujours d’une zone d’ombre. En tous cas, celle de Richard III. Tant mieux. Laissons aux politiques l’ambition de tout contrôler."
Anne Théron