Texte et mise en scène Anne Théron
NE ME TOUCHEZ PAS
[Durée 1H30]
Création septembre 2015
SPECTACLE
Texte : Anne Théron, Les Solitaires Intempestifs, 2015
Librement inspiré des Liaisons dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos
Mise en scène : Anne Théron
Avec :
Marie-Laure Crochant : Merteuil
Julie Moulier : La Voix
Laurent Sauvage : Valmont
Collaboration artistique : Daisy Body
Scénographie et Costumes : Barbara Kraft
Perruquière/Maquilleuse : Émilie Vuez
Création vidéo : Nicolas Comte - Assisté de Jacques Bigot
Création lumière : Benoit Théron
Création son : Jean-Baptiste Droulers
Musique : Jérémie Droulers et Jean-Baptiste Droulers
Régie générale : Mickaël Varaniac-Quard
Stagiaire assistante à la m-e-s : Élisa Jasmin
Le décor et les costumes sont réalisés par les ateliers du TNS.
FILM VIDÉO
Réalisation : Anne Théron et la Cie Les Productions Merlin
Figuration :
Julien Deper (Agence XtraZ) : L'homme
Irena Radmanovic : La jeune femme
Anne Pellaton : La mère
Nina Théron : L'enfant
Collaboration artistique : Daisy Body
Costumes & Accessoires : Barbara Kraft
Habilleuse : Sonia Gottardello
Caméra : Nicolas Comte - Assisté de Jacques Bigot
Lumière & Régie générale : Benoit Théron - Assisté de Florent
Deville
Machinistes : Thibault Diez, Paulo Hortas et Jean-Philippe Viguié
Les images diffusées pendant le spectacle ont été tournées à l'université de Val Benoit à Liège en Belgique, en avril 2015, avec l'aimable autorisation de la société SPI.
OBJET TRANSCINÉMA
Réalisation et montage : Nicolas Comte et Anne Théron
Ce glissement du plateau à l'image, que j'appellerais
"transcinéma', est un laboratoire dont la fonction est d'interroger l'imaginaire de ce qui se joue en live.
Cet objet est une interface ponctuelle, qui fera
peut-être l'objet d'une nouvelle recherche, ultérieurement.
Anne Théron
TOURNÉE SAISON 16-17 :
- Du 3 au 12 mars 2017 : à La Manufacture des Œillets - Théâtre des Quartiers d'Ivry (94)
TOURNÉE SAISON 15-16 :
- Du 22 sept au 9 oct 2015 : au Théâtre National de Strasbourg (67) / Les 13 et 14 octobre 2015 : à La Filature de Mulhouse (68) / Les 4 et 5 novembre 2015 : à La Passerelle de Saint-Brieuc (22) / Du 9 au 13 novembre 2015 : au TU-Nantes (44) / Le 6 janvier 2016 : à La Halle aux grains à Blois (41) / Le 12 janvier 2016 : au Gallia Théâtre de Saintes (17) / Le 15 janvier 2016 : aux Théâtres en Dracenie de Draguignan (83) / Du 19 au 23 janvier 2016 : à la MC2 - Grenoble (38) / Du 26 au 29 janvier 2016 : au TNBA de Bordeaux (33)
CRÉATION : Le 22 septembre 2015, au Théâtre National de Strasbourg (67)
PRODUCTION DÉLÉGUÉE Cie Les Productions Merlin
EN COPRODUCTION AVEC La Filature - SN de Mulhouse, La Passerelle - SN de Saint-Brieuc, Le Théâtre national de Strasbourg, La Comédie – CDN Poitou-Charentes
AVEC LE SOUTIEN DE La Ferme du Buisson – SN de Marne-la-Vallée
AVEC LA PARTICIPATION du DICRéAM
Ce texte a reçu l'Aide à la création du CNT
La compagnie Les Productions Merlin est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Nouvelle Aquitaine) et la Région Nouvelle Aquitaine.
©Jean-Louis Fernandez
« La beauté de la langue, la partition sensible des acteurs associée aux images de Nicolas Comte et à la musique de Jean-Baptiste
Droulers, tout concourt à nous plonger avec délectation dans les abîmes du désir et des affres de l’amour.»
Fabienne Arvers, « Le dernier combat », Les inrockuptibles, 13 octobre 2015
Critique intégrale : en cliquant
ICI
« Le travail sur l’énonciation, l’articulation, la hauteur du ton (avec micros), le son, la musique, la distance instaurée, tout
fait de ce mouvement baigné de lumières de caveau, un « tombeau » poétique très singulier.»
Armelle Héliot, « Les liaisons heureuses à Strasbourg », Le Figaro, 02 octobre 2015
Critique intégrale : en cliquant ICI
« Elle [Anne Théron] y va de sa propre vision d’auteure et de réalisatrice, offrant un texte original et personnel, à lire autant
qu’à voir.»
Brigitte Salino, « L’arme fatale des « Liaisons dangereuses » », Le Monde, 02 octobre 2015
Critique intégrale : en cliquant ICI
« Ils [les comédiens] sont magnifiquement ancrés dans une intimité tendue où le cri serait une faute de goût, et cadrés par un
travail sonore (HF, musique) haut de gamme.»
Jean-Pierre Thibaudat, « Anne Théron entre Laclos et Nordey : les liaisons heureuses », Balagan, le blog de Jean-Pierre
Thibaudat, Médiapart
Critique intégrale : en cliquant ICI
« Le plateau - manière Enki Bilal - de cette salle de bains de privilégiés suggère le délaissement du temps qui passe et la
disparition des êtres voués à la mort.»
Véronique Hotte, « Ne me touchez pas, texte (Les Solitaires Intempestifs) et mise en scène de Anne Théron », Hotello,
critiques de théâtre par véronique Hotte
Critique intégrale : en cliquant ICI
"Dès ma première lecture des Liaisons dangereuses, au-delà de mon goût pour la beauté de cette écriture, je me suis interrogée sur la mort de la Marquise de Merteuil et de Mme de Tourvel, deux femmes anéanties par le désir d’un homme, jusqu’à y laisser leur peau, chacune à leur manière. J’ai mis longtemps à comprendre que je ne voulais pas que ces femmes meurent, que leur sacrifice me semblait incompréhensible, sinon inacceptable. J’ai lu et relu le roman épistolaire de Laclos, ainsi que le magnifique Quartett de Heiner Müller avant de me décider à écrire moi-même, dans la continuité de ces auteurs, mais avec le désir d’emmener le récit ailleurs. De fait, si mon texte Ne me touchez pas entretient une filiation évidente avec les textes qui l’ont précédé et suscité, il interroge le désir autrement, du côté du devenir des femmes. En ce sens, c’est un texte en soi, qui ne relève pas de l’adaptation.
D’autres femmes, d’autres mortes, m’ont accompagnée dans cette écriture : Virginia Woolf, Sylvia Plath, Ingeborg Bachmann… Des femmes que l’écriture a tenues debout jusqu’à la chute. Des femmes qui se sont affrontées à leur liberté et à la création. Des femmes qui, aujourd’hui, peut-être, refuseraient de mourir.
Dès le départ, j’ai voulu convoquer les personnages de Merteuil et Valmont, non comme les figures d’un passé révolu, mais comme un homme et une femme de notre époque. Je savais qu’ils tiendraient un autre langage et que leur liaison emprunterait d’autres chemins.
Le personnage de La Voix est apparu alors que ces deux personnages étaient confinés dans leur ultime face à face. Ce tiers a soudain apporté ce que je cherchais, ce dont le texte avait besoin, l’espace d’un hors-champ, aussi nécessaire à l’action du champ que l’obscurité l’est à l’existence de la lumière.
De la même manière que j’avais convoqué les personnages des Liaisons Dangereuses, je voulais convoquer l’écriture du 18ème, son architecture, pour la contaminer avec des codes contemporains, lui imposer une implosion encore accentuée par le surgissement de l’anglais qui est la langue de notre modernité, une langue qui condense et synthétise, face au français dont la littérature repose sur un déploiement du sentiment.
L’ambition de cette double syntaxe était d’ouvrir l’ensemble à l’imaginaire et à l’inconscient, de créer une fiction déclenchée par les souvenirs, les images et les projections, mais qui, comme toute fiction, échappe à la réalité. La mémoire ne raconte pas la vérité, elle vérifie la pulsion du désir."
Anne Théron
Mars 2014
©Daisy Body / Pauline Bardin / Jean-Louis Fernandez
Résidence de création à la Ferme du Buisson
Première session de répétitions : du 2 au 14 mars 2015
CONTACTS CIE :
Administration : Bérénice Marchesseau / GINGKO BILOBA
+ 33 (0)1 43 56 52 22 / gingkobiloba75@gmail.com