Texte Christophe Tarkos
Mise en scène Anne Théron
L'ARGENT
Création sept. 2012
Texte : Christophe Tarkos (L’argent, in Ecrits Poétiques, éditions P.O.L, 2008.)
Mise en scène : Anne Théron
Avec : Akiko Hasegawa et Stanislas Nordey
Collaboration artistique : Daisy
Body
Scénographie & costumes : Ania Goldanowska
Création sonore : Jean Reibel
Création numérique : Christian Van der Borght
Artiste programmeur : Philipe Boisnard
Création lumière : Benoît Théron
Régie générale : Amaury Seval
Traduction en japonais : Yukie Nakao
Production Cie Les Productions Merlin,
Coproduction Cie Stanislas Nordey, Gaîté Lyrique - Paris, Théâtre Liberté – Toulon et avec la participation du DICREAM, Ministère de la Culture et de la Communication, CNC, CNL.
La compagnie Les Productions Merlin est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC Nouvelle Aquitaine) et la Région Nouvelle Aquitaine.
"Christophe Tarkos est un poète du flux verbal. Sa syntaxe explore le langage et fabrique une série de signes qui aboutissent à une langue nouvelle.
Dans son texte, L’argent, il interroge la valeur de l’argent, infiltrée dans toutes les réalisations et mouvements de l’esprit, tous les gestes, qui n’est pas restée dans le domaine des jugements, qui est une valeur vivante.
Ce texte est essentiel, non seulement par sa beauté (sa virtuosité pourrait-on dire) mais parce qu’il décortique le sens jusqu’à l’os, et dénonce avec une évidence tranquille et perturbante, avec également un humour troublant, le nerf de la guerre : l’argent.
L’argent, devenu pur flux financier, est une virtualité qui fonctionne sur des ordres donnés et des statistiques.
L’argent n’a plus de support matériel, et pourtant il est aujourd’hui le flux dominant qui gère le monde.
Ce spectacle donne à voir ce flux, questionne son mouvement, sa vitesse, la somme colossale d’informations qu’il charrie et que l’individu est supposé trier et traiter. Comment résister à la masse d’informations, comment maintenir un état de conscience, une singularité ?
Travailler sur le flux financier ou les flux de données, en interaction avec le flux verbal du poème, exige un traitement particulier et participe d’une nouvelle grammaire visuelle, interactive et narrative.
Donc, d’un côté, un environnement virtuel et visuel qui entoure les interprètes mais également les spectateurs, dans une esthétique purement numérique.
De l’autre, deux interprètes, Stanislas Nordey et Akiko Hasegawa, un homme et une femme, un Français et une Japonaise, un comédien et une danseuse, deux langues, une altérité absolue et pourtant deux corps qui, par la parole, le mouvement et le regard communiquent et créent une logique émotionnelle, apportent une âme et finalement retrouvent les gestes ancestraux d’une époque où le temps échappait au flux.
Spectacle hybride, L’argent utilise des outils contemporains pour donner à entendre/voir/ressentir/penser le flux dans lequel nous refusons de nous noyer."
Anne Théron
Juin 2012
©Emeric Adrian - EmilieLeloup
La cie Les productions Merlin, dans le cadre du projet L'argent, a établi une collaboration avec DATABAZ, basé à Angoulême.
Databaz est un centre d’art et d’expérimentation intermédia autour de la littérature contemporaine et des arts numériques, qu’ils soient plastiques, visuels, sonores ou interactifs. Le centre est géré par Trame Ouest, une structure associative de diffusion et de production.
Philippe Boisnard, artiste-développeur assure le développement sur Pure Data des visuels du projet et la régie numérique.
Jean Reibel, créateur son, et Christian Van der Borght, créateur image, ont été en résidence à Databaz, du 23 au 29 avril 2012, pour concevoir avec Philippe Boisnard les data visualisation des flux financiers avant les répétitions du mois de mai à la Gaité Lyrique.
Une autre résidence est prévue courant juillet pour finaliser le développement numérique du projet.
PRESSE – extraits
# Presse écrite /
« Sur l'estrade, un acteur et une danseuse. L'acteur est un roi de la dépense. (...) Stanislas Nordey a décidemment de la ressource. Le texte lui va bien, il prend ses vagues l'une après l'autre, le sourire aux lèvres, content de le dire. De ressource physique, la danseuse Akiko Hasegawa ne manque pas non plus, les mots la traversent comme des décharges, ou repassent par sa bouche en version japonaise. L'antidote fonctionne : l'Argent fait du bien. »
René Solis
Libération, « "L'Argent" contant », publié le 25/07/13, p. 23.
« Une heure qui passe comme un souffle et qui secoue comme un concert rock, sombre et brillant à la fois. (...)
Ce qui est très fort, ici, c'est que l'on est hypnotisé par le travail digital, la musique, les lumières, la présence foudroyante de Stanislas Nordey, mais que l'on ne perd rien du propos de Tarkos, du sens de sa réflexion.
Tout ici est donné sous le signe d'une maîtrise, d'une intelligence, d'un goût sûr du politique, mais un politique qui ne s'accomplit que dans la performance artistique.
Rare ! À voir absolument si vous êtes à Avignon en espérant reprise prochaine. »
Armelle Héliot
Le Figaro, « Avignon : Anne Théron, Tarkos de concert »,
publié le 24/07/13 sur : http://blog.lefigaro.fr
« Une allée surélevée et recouverte d’herbe bien verte, vestige sans doute d’une prairie disparue depuis longtemps. Autour, rien qu’une grisaille uniformisante. Une ombre dévoreuse de nature et d’humanité. Ou de l’état primitif quasi-rousseauiste antérieur à la domination de l’argent, que laisse imaginer l’Argent du poète Christophe Tarkos. Minimalisme au possible, la scénographie du spectacle mis en scène par Anne Théron dit à elle seule l’ancienneté de l’avalement de l’homme par l’argent. Sans pour autant verser dans le chaotique, encore moins dans l’apocalyptique. »
Anaïs Heluin
Politis, « Anatomie intime de l’argent », du 15/09/12, p. 29.
« Anne Théron n’a pas souhaité faire un spectacle du texte de Tarkos mais le faire entendre, le matérialiser afin de proposer une mise en perspective puissante, dont l’objectif est de questionner le mouvement du flux financier en écho du texte. L’habillage numérique permet lui aussi d’offrir à cette proposition une esthétique qui s’impose comme une force de frappe, un tour de force mené de main de maître. Micro à la main, S. Nordey parcourt la scène pour dire le texte selon des inflexions à couper le souffle. L’ensemble de la performance oscille entre une course effrénée vers l’abîme et une volonté implicite d’un retour au calme. »
Bruno Deslot
Un Fauteuil Pour l’Orchestre, « L’Argent une valeur sûre ? Un flux dominant ! », publié le 20/09/12 sur :
http://unfauteuilpourlorchestre.com
« Christophe Tarkos, poète disparu en 2004, écrit L’Argent en 1999.Convaincu que la vérité se trouve souvent « dans le pouvoir électrique et physique du langage, dans la ‘pâte-mot qui peut être travaillée et retravaillée sans arrêt », il signe un texte torrentiel qui décortique jusqu’à l’os la valeur argent. Anne Théron s’en est emparé pour produire un spectacle-performance à l’énergie jubilatoire et à la beauté corrosive. Créé en septembre à la Gaîté Lyrique, L’Argent mixe les arts et transporte le public dans un voyage musical, visuel, textuel et chorégraphique d’une redoutable intensité (55 minutes chrono), porté par deux interprètes incandescents. »
Fabienne Arvers
Les Inrockuptibles, « La grande lessiveuse », 17/23 OCT 12, p. 122-123.
« A propos de l’écriture de Christophe Tarkos, Prigent parle d’« échos phoniques », d’« accélération de la syntaxe », de « rapides dérivations grammaticales » et au total d’une « irrésistible vitesse ». Après ses années d’entraînement au gymnase Vassiliev, Nordey est à même de propager cette vitesse qui n’a d’égale que celle des transactions boursières. Tarkos ne « dénonce » pas, il énonce, articule les mécanismes de l’argent, son omniprésence, omnipuissance, ses ramifications, ses dérives fantasmatiques, son pouvoir tout azimut. »
J-P. Thibaudat
Rue89, « Deux spectacles mettent en lumière la puissance orale des textes de Christophe Tarkos », publié le 25/11/12 sur :
# Presse radio /
France Culture / L’atelier du son / Thomas Baumgartner
Emission du 14 septembre 2012 à 23h
À écouter : http://www.franceculture.fr
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